Travailler dans le monde associatif : à vos risques et plaisirs ! Rendez-vous le 11 octobre.

Rencontre et temps d'échange le mercredi 11 octobre 2023 de 17h30 à 19h30 dans l'amphithéâtre Robert Castel à la MSHB.

Rencontre et temps d'échange le mercredi 11 octobre 2023 de 17h30 à 19h30 dans l'amphithéâtre Robert Castel à la MSHB (Maison des sciences de l’Homme en Bretagne)

En croisant leurs travaux respectifs en sociologie, ils discuteront des risques et bénéfices liés à l’emploi et au bénévolat dans les structures associatives. Ce dialogue sera suivi d’un temps d’échange avec la salle, animé par le Mouvement associatif de Bretagne.

 

Véronique Daubas-Letourneux est directrice du département des sciences humaines et sociales à l’École des hautes études en santé publique (EHESP). Sociologue, elle est enseignante-chercheuse au laboratoire Arènes (UMR CNRS 6051). Elle a récemment publié Accidents du travail. Des morts et des blessés invisibles (éd. Bayard, 2021).

Résumé : Travailler peut tuer. Travailler peut blesser. On compte en France 14 morts suite à un accident du travail (chiffre de 2019). Les accidents du travail touchent souvent une population plutôt jeune, mais ne font l'objet d'aucune étude approfondie. Dans cet ouvrage très documenté et passionnant, l'autrice interroge cette contradiction : d'un côté l'ampleur du phénomène, et de l'autre son invisibilité dans le débat public. Les milliers de blessés, les centaines de morts chaque année seraient-ils l'inévitable prix à payer, passant en "pertes et profits" de l'activité économique ? Or les AT nous renseignent sur les « risques du travail », sur leur inégale répartition dans la population. Ils sont un indicateur de l'organisation du travail ; des inégalités de santé, des inégalités de conditions de travail ; des inégalités de durée de vie. Ils pourraient donc et même devraient constituer un indicateur important des politiques publiques de santé.

 

Simon Cottin-Marx, sociologue, est chercheur associé au LATTS, laboratoire Techniques, territoires et sociétés (CNRS - UMR 8134) de l’université Paris-Est. Il est notamment auteur de C'est pour la bonne cause ! Les désillusions du travail associatif (éd. de l’Atelier, 2021).

Résumé : Quand les associations oublient de mettre en pratique les valeurs qu'elles défendent avec leurs propres employés... Un véritable mythe entoure les associations. Elles sont le creuset de la démocratie, de l'engagement citoyen, désintéressé et collectif. Avec leurs 1,8 million de salariés, elles constituent aussi un véritable monde du travail qui attire chaque année des centaines de milliers de salariés et de volontaires animés par l'espoir de « travailler autrement ». L'expérience n'est pas toujours à la hauteur. Car, bien souvent, la pression est forte et le salaire bas... sous prétexte que le poste est motivant et que les employés travaillent pour la bonne cause ! Comment faire pour que le monde du travail associatif tienne ses promesses ? Pour qu'il évite de gâcher les énergies et que l'engagement des salariés (et des bénévoles) ne se transforme pas en espoirs déçus ? Comment faire pour que ces organisations qui veulent changer le monde soient d'abord attentives à leurs propres employés ? S'appuyant sur une large enquête, l'auteur montre l'importance de comprendre la spécificité de ces « entreprises associatives », et de penser la signification du travail dans cet univers particulier.

 

 

Cet événement (en présentiel uniquement) est ouvert à toutes et à tous : personnes salariées ou bénévoles dans le secteur associatif, chercheurs et chercheuses...

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