Ces associations indispensables au quotidien

Ambiance studieuse pour les quelque 600 participants aux premières Assises régionales de la vie associative, à Saint-Brieuc. L'occasion de réfuter des idées reçues.

Une crise du bénévolat ?
Les associations ne manquent pas de bonnes volontés. « Le bénévolat associatif dans l'ensemble se porte bien », ont ainsi souligné Marie-Madeleine Hinault et Hervé Latimier, les deux rapporteurs du Ceser (Conseil économique, social et environnemental) qui ont bouclé cette étude sur le mouvement associatif. En Bretagne, plus qu'ailleurs, les associations font partie du paysage. Elles sont environ 70 000 à travers la région, avec 700 000 bénévoles pour les faire tourner.
Au-delà d'apporter des loisirs et des services, elles font aussi vivre la démocratie au quotidien. « Dans une société fracturée, elles sont une réponse au repli sur soi et à la défiance de l'autre », a insisté Yannick Hervé, le président du Mouvement associatif de Bretagne qui fédère 45 000 associations bretonnes. Il organisait ces premières Assises régionales avec la Région. Son président, Loïg Chesnais-Girard, a aussi défendu le rôle irremplaçable des associations : « Elles contribuent à la vitalité de la Bretagne. »

Toujours demandeuse de subventions ?
Imaginer un président d'association passant son temps à tirer les sonnettes des collectivités locales pour obtenir toujours plus de subventions, c'est le cliché. Évidemment, pour eux aussi, l'argent est le nerf de la guerre. Pour autant, ils ne pleurent pas sur leur sort. C'est aussi ce que souligne cette enquête du Ceser : « 76 % des responsables d'association en Bretagne pensent que la situation générale de leur association est bonne ou très bonne, contre 67 % à l'échelle nationale. »
Bien sûr, ils ne nagent pas tous dans le bonheur. Certains sont confrontés à de rudes soucis : ils sont 7 % à estimer que leur association est dans une situation financière « très difficile. » C'est un peu moins que le résultat national (11 %).
Et puis, la réforme des contrats aidés, engagée par le gouvernement, est passée par-là, plongeant des associations dans l'incertitude. « Les associations doivent faire face à l'instabilité des financements publics », déplore ainsi le Ceser.

De quoi ont-elles d'abord besoin ?
Peut-être de formations pour les bénévoles afin de préparer les plus jeunes à la prise de responsabilités. « Il faut renforcer le soutien aux responsables bénévoles », a-t-on insisté lors des débats. Et cela passe par de la formation. Diriger une association devient de plus en plus compliqué. « Les responsables d'association sont demandeurs de formations en gestion, en droit ou dans le numérique », explique ainsi Corinne Morvan, déléguée interrégionale d'Uniformation, qui finance justement des formations pour le monde associatif