Interview de Loig Chesnais Girard, président du Conseil région de Bretagne

La région Bretagne et le Mouvement associatif de Bretagne organisaient, samedi, à Saint-Brieuc, les premières Assises régionales de la vie associative.

Pour Loïg Chesnais-Girard, le président de la Région, cette richesse associative est source de cohésion sociale. 

Quelle place occupe la vie associative en Bretagne ?

La vie associative est d’une importance démente pour notre territoire. Il faut voir que nous avons quand même 30 % de Bretons et de Bretonnes qui s’engagent et qui permettent de créer du lien entre les citoyens. Le milieu associatif est facteur d’intégration pour les nouveaux arrivants et de création d’une identité bretonne.

Que symbolise pour vous ce milieu associatif ?

Quand je pense à ce milieu, j’ai trois mots qui me viennent à l’esprit. Il y a d’abord la notion d’engagement, un terme qui doit être remis tout en haut de nos valeurs. Ensuite, vient la notion de démocratie puisque la vitalité du monde associatif permet de lutter contre l’éloignement du citoyen vis-à-vis de la démocratie. Enfin, je pense à la notion d’innovation car il est reconnu que les associations ont inventé énormément de réponses aux enjeux de la société.

Comment intégrer les associations à la politique régionale ?

Les maires ou les présidents des départements ont l’avantage d’avoir un rapport de proximité avec les associations. À côté de ça, la région est grande et vaste. On travaille avec des associations sur des actions fortes relatives à des sujets d’importance régionale. Mais il existe aussi tout un foisonnement de petites associations. Notre volonté, c’est de maintenir des moyens concernant ces dernières.

Les associations s’inquiètent souvent d’une baisse des aides publiques…

À l’occasion de ces assises, j’ai expliqué que je ne venais pas avec le chéquier. Il n’empêche que pour le monde associatif, cette question de l’argent public est essentielle. Parfois, je reçois des courriers d’associations à qui il manque 500 €. Ça peut paraître rien mais pour maintenir une cohésion sur le territoire, c’est essentiel. Après, il faut réfléchir au modèle économique. Celui-ci ne doit pas être simplifié mais co-construit ensemble.

Comment peut-on maintenir le vivier des bénévoles bretons ?

Ce n’est pas ringard d’être bénévole. C’est même furieusement à la mode. L’engagement citoyen est quelque chose de noble et il est important, pour le politique que je suis, de le rappeler. On a besoin des bénévoles pour faire fonctionner le lien social.